Nvidia rejette les accusations chinoises de "backdoor" dans ses puces H20, affirmant l’absence de porte dérobée

Nvidia a réagi dimanche aux accusations chinoises selon lesquelles ses puces H20 pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale. L’entreprise a démenti catégoriquement ces allégations, affirmant que ses puces ne contiennent aucune porte dérobée permettant un accès ou un contrôle à distance. Plus tôt dans la journée, Reuters avait rapporté qu’un article publié sur WeChat par Yuyuan Tantian, un compte lié à la chaîne d’information d’État CCTV, critiquait les puces H20 Nvidia, les jugeant technologiquement inférieures, peu écologiques et potentiellement dangereuses. L’article affirmait notamment que ces puces pourraient être désactivées à distance via une fonction matérielle, ce qui évoquait la présence d’un « interrupteur de mort » (kill switch). En réponse, un porte-parole de Nvidia a déclaré à CNBC que la cybersécurité est une priorité absolue pour l’entreprise. « La sécurité informatique est cruciale pour nous. NVIDIA n’a pas de portes dérobées dans ses puces qui permettraient à quiconque d’y accéder ou de les contrôler à distance », a-t-il affirmé. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine concernant les contrôles des exportations de semi-conducteurs. Le retour des livraisons des puces H20 en Chine, annoncé mardi, marque une inversion de la décision initiale prise sous l’administration Trump en avril, qui avait interdit ces ventes. Les H20, moins puissants que les modèles phares comme les H100 ou B100, ont été spécifiquement conçus pour le marché chinois après l’imposition de restrictions d’exportation sur les puces d’IA avancées à la fin 2023. Ces contraintes américaines reposent sur des préoccupations de sécurité nationale : Washington craint que Pékin n’utilise les puces les plus performantes pour accélérer ses progrès en intelligence artificielle, y compris dans des domaines militaires. Malgré ces restrictions, Nvidia insiste sur le fait que ses produits respectent les normes internationales en matière de sécurité et de conformité. La controverse autour des H20 reflète non seulement des enjeux technologiques, mais aussi une bataille géopolitique pour le contrôle des chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs, un secteur stratégique au cœur de la compétition entre les deux géants économiques.