Des Chercheurs Mondiaux Demandent à Meta de Soutenir une Recherche Rigoureuse sur l’Impact des Réseaux Sociaux sur la Santé Mentale des Enfants
Appel Mondial de la Communauté Académique à Meta pour une Étude Plus Rigoureuse sur l'Impact des Médias Sociaux sur les Enfants Des experts de l'Université de Bath école de gestion, Dr. Brit Davidson et Dr. David Ellis, ont rejoint une coalition de 19 académiques de renommée mondiale pour exhorer Mark Zuckerberg, fondateur de Meta (anciennement Facebook), à soutenir des recherches indépendantes sur l'impact des plateformes Facebook, Instagram et WhatsApp sur le bien-être des enfants. Selon les signataires de cette lettre ouverte, les méthodes actuellement utilisées par Meta ne respectent pas les normes élevées requises par la science pour évaluer de manière responsable les répercussions sur la santé mentale des jeunes utilisateurs. Davidson, spécialiste en santé numérique et comportement, a souligné que la recherche se déroulait de manière trop confidentielle, offrant aux chercheurs indépendants une vision fragmentée et souvent basée sur des fuites médiatiques. "Il s'agit de thèmes de recherche très sérieux qui ne devraient pas être abordés sans une supervision indépendante", a-t-il affirmé. De son côté, Ellis, un scientifique du comportement qui étudie l'influence des données et des technologies ubiquitaires comme les médias sociaux, a insisté sur le fait que Meta avait une obligation éthique et morale d'aligner ses recherches internes sur les standards en vigueur en matière de preuves en santé mentale. "Les conclusions hâtives et le lancement de nouveaux outils sans fondements scientifiques solides peuvent avoir des conséquences graves." Dans leur lettre, les académiques ont souligné que plus de trois milliards de personnes utilisent les plateformes de Meta pour diverses activités sociales, professionnelles et récréatives, ce qui rend plausible l'idée que ces environnements virtuels affectent de manière significative la santé mentale des utilisateurs plus jeunes, de façon tant positive que négative. Ellis s'est inquiété : "Bien que Meta mène des recherches, comme en témoignent les récentes fuites de presse, le travail pourrait être enpure gaspillé si les méthodes ne sont pas transparentes." Les signataires ont reconnu les efforts de Meta pour comprendre l'impact de ses plateformes sur les jeunes, mais ont critiqué les approaches "méthodologiquement douteuses et secrètes" adoptées par l'entreprise. Celles-ci, selon eux, rendent les recherches vulnérables aux critiques scientifiques et provoquent de nombreuses inquiétudes parmi les législateurs, les journalistes, les parents et même les enfants. "Cela est frustrant car, si la science était robuste, les données recueillies par Meta pourraient éclairer notre compréhension de l'utilisation des technologies numériques et de leurs effets sur la santé mentale de manière sans précédent", a ajouté Davidson. La coalition a demandé à Zuckerberg de s'engager en faveur d'une transparence digne des meilleurs standards en matière de recherche sur la santé mentale des enfants et des adolescents, et d'aider à mener des études indépendantes sur ces questions à travers le monde. Les académiques soulignent que Meta détient des données cruciales manquantes pour résoudre un casse-tête scientifique majeur : il sera impossible d'identifier et de promouvoir une bonne santé mentale au XXIe siècle sans pouvoir étudier comment les jeunes interagissent en ligne. De plus, ils ont mis en avant un défi corréléré : la plupart des recherches sur la santé mentale des jeunes sont centrées sur des populations européennes, nord-américaines ou anglophones, ce qui renforce les biais et néglige la santé mentale de l'immense majorité des jeunes à travers le globe. "Il est essentiel d'adopter une approche plus inclusive pour comprendre véritablement l'impact des médias sociaux sur tous les enfants, quel que soit leur origine géographique", a expliqué l'un des signataires. Les académiques ont donc proposé la création d'un Trust indépendant d'observation (Independent Oversight Trust) pour la santé mentale des enfants et des adolescents sur les plateformes de Meta. Ce trust aurait pour mission de conduire des recherches visant à évaluer les risques matériels pour la santé mentale et de recueillir des preuves scientifiques. Ils ont rappelé que la mise en place d'un tel trust viendrait compléter l'Oversight Board existant, qui assure déjà une gouvernance indépendante dans des domaines comme la liberté d'expression et les normes juridiques. "Nous croyons fermement que Meta peut faire mieux et nous offrons notre aide pour y parvenir", ont-ils conclu. Évaluation Professionnelle et Profil de l'Entreprise Cette initiative, portée par des experts de renommée mondiale, met en lumière les préoccupations croissantes concernant l'usage des médias sociaux par les enfants et les adolescents. Les professionnels de l'industrie saluent cette démarche car elle souligne la nécessité de transparence et d'éthique dans la recherche sur la santé mentale. Meta, une entreprise dominante dans le domaine des médias sociaux, détient des ressources et des données uniques qui, s'ils étaient mis à disposition de la recherche indépendante, pourraient apporter des avancées significatives dans la compréhension des effets de ces plateformes sur la jeunesse. Le soutien d'un trust indépendant permettrait non seulement d'améliorer la qualité des recherches, mais aussi de renforcer la confiance publique dans les pratiques de l'entreprise.