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Nvidia réinvente la tech avec ses puces, poussant OpenAI à les acheter à 100 milliards

il y a 6 jours

Depuis deux décennies, NVIDIA a évolué de fournisseur de GPU dédiés aux jeux vidéo et à la visualisation vers un géant incontournable des datacenters spécialisés dans l’intelligence artificielle. Son ascension fulgurante, marquée par plusieurs révolutions technologiques — du calcul parallèle aux bases de données, puis au machine learning et enfin aux modèles génératifs — la place désormais au-dessus d’IBM, qui dominait le marché informatique dans les années 1960-1970. Cette croissance s’appuie sur une combinaison de vision stratégique, d’investissements avisés, de talents et de chance. En septembre 2025, NVIDIA a annoncé deux partenariats majeurs. Le premier, avec Intel, consiste en un investissement de 5 milliards de dollars dans le capital d’Intel, en échange de l’intégration de ports NVLink dans les processeurs Xeon. Cette collaboration permettra aux CPUs Intel de s’interconnecter directement avec les GPU NVIDIA dans des systèmes rackscale comme les NVL72, améliorant ainsi la performance des serveurs d’IA. Par ailleurs, les deux entreprises développeront des SoC hybrides Core/NVIDIA RTX utilisant NVLink. Bien que cela puisse sembler un recul pour les projets d’Intel comme « Jaguar Shores », la société affirme maintenir sa stratégie GPU, tout en restant ouverte à de nouvelles opportunités. Ce partenariat, en cours depuis près d’un an, est un coup stratégique pour Intel, qui peine à développer sa filière de fabrication face à TSMC et SMIC. L’entrée de NVIDIA comme client pourrait renforcer sa crédibilité. Le deuxième volet, plus spectaculaire, est le partenariat avec OpenAI, annoncé sous forme d’un accord de principe : NVIDIA promet jusqu’à 100 milliards de dollars pour soutenir la construction d’un infrastructure de calcul d’IA d’au moins 10 gigawatts. Cette somme, versée progressivement, servira à financer la mise en place de centres de données utilisant les derniers systèmes NVIDIA, notamment la plateforme Vera-Rubin, dont le premier mégawatt devrait être opérationnel en 2026. Le projet, équivalent à la consommation électrique de New York en période de pointe, nécessitera environ 5 millions de GPU, soit deux fois la production annuelle de NVIDIA. En contrepartie, NVIDIA obtiendra une participation minoritaire dans OpenAI, estimée à environ 2 % selon une valorisation de 5 000 milliards de dollars. Ce mécanisme, qui ressemble à une « financement par fournisseur », est en réalité une stratégie d’investissement à long terme : OpenAI utilise les fonds pour acheter du matériel NVIDIA, qui génère des revenus pour le fabricant. Contrairement aux bulles télécoms des années 2000, cette opération repose sur une solide base financière : NVIDIA produit près de 1 000 milliards de dollars de cash flow annuel et dispose de 57 milliards de dollars de liquidités. Cette alliance renforce aussi la position de NVIDIA face à la concurrence croissante, notamment de Google avec ses TPUs ou de startups comme Groq. Enfin, ce partenariat vient compléter le projet « Stargate » d’OpenAI, initialement censé mobiliser 5 000 milliards de dollars avec Oracle et SoftBank. Bien que ce dernier soit en pause, l’accord avec NVIDIA en assure la viabilité. Les marchés ont réagi positivement : la valorisation de NVIDIA a augmenté de 1 700 milliards de dollars après l’annonce. En somme, NVIDIA ne se contente plus de vendre des puces : elle façonne l’avenir de l’IA en investissant massivement dans ses partenaires clés, créant ainsi un cycle vertueux de croissance, d’innovation et de domination technologique.

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