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Le fondateur d'iRobot refuse de s'approcher à moins de 10 pieds des robots humanoïdes d'aujourd'hui

il y a 5 jours

Rodney Brooks, le fondateur d'iRobot, affirme qu’il ne s’approcherait pas à moins de trois mètres des robots humanoïdes actuels, notamment en raison de risques de sécurité insidieux. Bien que ces machines aient fait des progrès spectaculaires en apparence, Brooks met en garde contre une surestimation de leurs capacités réelles. Il estime que les robots humanoïdes d’aujourd’hui ne possèdent pas la dextérité ni la compréhension du monde nécessaire pour interagir en toute sécurité dans des environnements complexes, comme une maison ou un lieu public. Selon lui, la confiance accordée aux robots qui apprennent à partir de vidéos — une méthode courante dans les recherches actuelles — est fondamentalement trompeuse. Observer des humains effectuer une tâche ne permet pas à un robot d’acquérir la finesse, la perception sensorielle ou la prise de décision nécessaire pour la reproduire avec succès. « Regarder une vidéo ne rend pas un robot capable de tenir une tasse », souligne-t-il, rappelant que le monde réel est imprévisible, rempli d’objets inattendus, de surfaces glissantes ou de situations imprévues. Brooks insiste également sur le fait que les robots humanoïdes actuels sont conçus pour imiter l’apparence humaine, mais pas nécessairement pour fonctionner comme des êtres humains. Leur mobilité, souvent fragile, et leur interaction limitée avec l’environnement les rendent potentiellement dangereux. Une chute, un mouvement mal contrôlé ou une erreur de perception peuvent entraîner des accidents, surtout dans des espaces partagés avec des personnes. En tant que pionnier de la robotique, Brooks a toujours mis l’accent sur des robots pratiques, autonomes et adaptés à des tâches spécifiques — comme les aspirateurs intelligents d'iRobot — plutôt que sur des machines anthropomorphiques aux capacités encore très limitées. Il critique l’obsession actuelle de créer des robots qui ressemblent à des humains, estimant que cette approche retarde la véritable innovation. « Le vrai défi n’est pas de faire un robot qui marche comme un humain, mais de faire un robot qui fait bien ce qu’il est censé faire », affirme-t-il. Pour Brooks, la sécurité, la fiabilité et la pertinence fonctionnelle doivent primer sur l’attrait visuel. Il prévient que l’arrivée de robots humanoïdes dans nos foyers ou nos lieux de travail pourrait être plus risquée qu’utile, tant que les fondamentaux de la perception, de la motricité et de l’intelligence située ne sont pas véritablement maîtrisés. Son message est clair : avant de laisser ces machines se promener librement parmi nous, il faut résoudre des problèmes fondamentaux que les vidéos et les démonstrations spectaculaires ne révèlent pas.

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