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Disney et Universal poursuivent Midjourney pour contrefaçon AI de leurs personnages.

il y a 7 jours

Disney et Universal ont porté plainte contre la plateforme d'IA générative Midjourney mercredi, dans le premier grand litige juridique entre Hollywood et l'intelligence artificielle. La plainte, déposée au tribunal de district des États-Unis pour la Californie centrale, qualifie le générateur d'images d'IA de Midjourney de "machine à vendre virtuelle, produisant des copies illimitées des œuvres protégées par le droit d'auteur de Disney et Universal." Les studios accusent Midjourney d'utiliser leurs œuvres protégées par le droit d'auteur pour promouvoir et commercialiser ses outils sans avoir investi un seul cent dans leur création. Le document de plainte est rempli d'exemples d'images générées par Midjourney qui reproduisent des personnages célèbres tels que Shrek, Darth Vader, Buzz Lightyear, Yoda, WALL-E, Deadpool, Iron Man, Lightning McQueen, Aladdin, Spider-Man, Groot, Elsa de Frozen, les Gardiens de la Galaxie, ainsi que divers personnages de Star Wars comme les Stormtroopers, Chewbacca, R2-D2 et C-3PO. Les studios affirment que Midjourney a ignoré leurs demandes antérieures de cesser toute violation de leurs droits d'auteur, malgré le fait que d'autres services de génération d'images et de vidéos par IA aient adopté des protections de copyright, comme le rejet de certains prompts et le filtrage des contenus pour détecter les violations. Un point particulièrement sensible pour les plaignants est le futur générateur de vidéos de Midjourney. Ils croient que cet outil génèrera, affichera publiquement et distribuera des vidéos mettant en scène leurs personnages protégés par le droit d'auteur. Comme Midjourney a déjà commencé à former cet outil, les studios estiment qu'il est très probable que la société soit déjà en infraction avec leurs œuvres en lien avec son service vidéo. La plainte met également en lumière la page Explore de Midjourney, qui présente des créations d'utilisateurs. Les studios demandent une indemnisation financière, un procès devant jury et une injonction empêchant Midjourney de continuer à violer leurs droits d'auteur. Ils insistent sur le fait que cette affaire ne relève pas d'un cas ambigu selon le droit d'auteur bien établi, affirmant que c'est une "violation manifeste" du droit d'auteur. Bien que ce soit le premier grand litige juridique majeur venant de Hollywood, il n'est pas le premier à accuser une entreprise d'IA de violation de droits d'auteur. De plus en plus d'éditeurs et de créateurs de contenu poursuivent les entreprises d'IA pour avoir formé leurs modèles sur ou copié leurs œuvres créatives. Par exemple, OpenAI, le créateur de ChatGPT, a été poursuivi par The New York Times, ainsi que par un groupe d'auteurs comprenant George R.R. Martin, et par les éditeurs de journaux tels que The New York Daily News et The Chicago Tribune. Anthropic, rival d'OpenAI et concepteur du chatbot Claude, a également été poursuivi par un groupe d'auteurs, ainsi que par Universal Music et Reddit. Les entreprises technologiques, y compris OpenAI, plaident pour une couverture légale permettant de former leurs modèles sur des œuvres publiques, y compris celles protégées par le droit d'auteur, sans avoir à solliciter l'autorisation des créateurs ou à les compenser. Comme le note The Wall Street Journal, certains studios de cinéma et de télévision ont expérimenté les technologies d'IA générative, mais de manière relativement limitée. Cette action en justice souligne l'escalade des tensions entre les grandes entreprises de divertissement et les développeurs d'IA. Les studios de Hollywood sont de plus en plus vigilants face aux risques de violation de droits d'auteur et cherchent à protéger leurs actifs créatifs contre l'utilisation non autorisée par les outils d'IA. L'issue de ce procès pourrait avoir des implications importantes pour l'avenir de l'IA générative, notamment en matière de réglementation et de responsabilité légale. Les experts en droit d'auteur suivront de près cette affaire, car elle pourrait définir les limites de l'utilisation des œuvres protégées par le droit d'auteur dans le développement et la diffusion des contenus générés par IA.

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