Europe dévoile JUPITER, son premier superordinateur exaflop, pour accélérer la science du futur
JUPITER, le premier superordinateur exaflop d’Europe, est désormais opérationnel et ouvre une nouvelle ère dans les sciences et l’innovation. Installé au Centre de calcul de Jülich, en Allemagne, ce système de pointe marque la concrétisation de plus d’une décennie de recherche et de développement. « JUPITER représente l’aboutissement d’un engagement sans précédent en matière d’innovation technologique », a déclaré Thomas Lippert, directeur du Centre de calcul de Jülich. « En tant qu’architecture exaflop la plus avancée et polyvalente au monde, il offre des possibilités scientifiques et industrielles inédites pour l’Europe. » Doté de puces NVIDIA Grace Hopper Superchips et d’un réseau Quantum-2 InfiniBand, JUPITER intègre de manière unique le calcul haute performance (HPC) et l’intelligence artificielle (IA) au sein d’une même architecture. « Avec JUPITER, l’Europe dispose de son superordinateur IA le plus puissant, conçu pour des simulations à grande échelle et des applications d’intelligence artificielle », a souligné Jensen Huang, fondateur et PDG de NVIDIA. « Ce système deviendra une plateforme fondamentale pour les découvertes scientifiques du futur, accélérant les progrès dans des domaines aussi variés que la modélisation du climat, les énergies renouvelables, la recherche quantique, la conception de nouveaux matériaux ou encore la création de jumeaux numériques. » L’inauguration de JUPITER a rassemblé des personnalités de haut niveau, dont la commissaire européenne Ekaterina Zaharieva, le chancelier allemand Friedrich Merz, ainsi que les ministres allemands de la Recherche, de la Technologie et de l’Espace, et de la Modernisation numérique et des États. Le centre de données modulaire, situé sur le campus de Jülich, abrite désormais ce système révolutionnaire, dont le refroidissement par eau chaude optimise son efficacité énergétique. Parmi les premiers projets phares utilisant JUPITER figure la simulation de dynamique moléculaire menée par l’Institut Max Planck de biophysique, visant à comprendre en détail la structure du complexe du pore nucléaire — la plus grande assemblée protéique des cellules — afin d’améliorer les modèles de transport nucléaire et de lutter contre des virus comme le VIH. À l’Université d’Édimbourg, des données synthétiques seront générées pour entraîner des modèles linguistiques à grande échelle capables de raisonner sur des documents longs dans n’importe quelle langue. En physique des particules, l’Université de Wuppertal exploitera JUPITER pour améliorer la résolution de ses calculs microphysiques, notamment pour étudier le moment magnétique du muon et potentiellement découvrir de nouvelles particules. À Munich, l’Université Ludwig Maximilien travaillera sur des architectures de compression spatio-temporelle pour développer des modèles vidéo de haute qualité, utiles en imagerie médicale ou en conduite autonome. Enfin, l’Université de Lisbonne utilisera JUPITER pour créer des modèles fondamentaux multimodaux et multilingues, intégrant des principes de l’apprentissage automatique, de la théorie de l’information et de la science cognitive, afin de surmonter les limites des modèles existants. JUPITER s’impose ainsi comme un pilier stratégique du paysage scientifique européen, portant l’innovation vers de nouveaux horizons grâce à l’union entre IA, HPC et recherche fondamentale.