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Qualcomm remporte un triomphe décisif contre Arm, ouvrant la voie à une nouvelle ère de silicium personnalisé

il y a un mois

Qualcomm a remporté une victoire juridique décisive contre Arm dans un litige majeur portant sur les brevets de processeurs développés par Nuvia, une entreprise rachetée par Qualcomm en 2021. Une cour fédérale des États-Unis a rejeté toutes les revendications d’Arm, confirmant que Qualcomm peut utiliser librement les conceptions personnalisées de Nuvia sous son accord d’architecture licence (ALA), sans avoir à renégocier les conditions initiales. Cette décision, rendue définitive le 30 septembre 2025, met fin à une longue bataille juridique et constitue une avancée majeure pour Qualcomm, qui peut désormais intégrer pleinement les cœurs Oryon (ou Phoenix) de Nuvia dans ses produits, y compris dans des segments très divers comme les smartphones, les PC, l’automobile, le calcul haute performance et même les robots humanoïdes. Le conflit a débuté lorsque Arm a invoqué une violation de l’ALA, arguant que le transfert des conceptions de Nuvia vers Qualcomm, avec une utilisation étendue au-delà du marché des datacenters, dépassait le cadre initial du contrat. Arm craignait ainsi une dilution de son modèle de licence à plusieurs niveaux, notamment en perdant des revenus liés aux licences par cœur (TLA), bien plus rentables que les licences d’architecture (ALA). En revanche, Qualcomm soutenait que son ALA existant lui conférait déjà les droits nécessaires pour développer et déployer des cœurs personnalisés basés sur l’ISA Arm, même après une acquisition. Cette décision a des répercussions stratégiques profondes sur l’ensemble de l’industrie semi-conductrice. Elle établit un précédent clair : les licenciés Arm peuvent désormais acquérir des startups spécialisées dans les cœurs personnalisés, intégrer leurs conceptions dans leurs propres architectures sous leur ALA existant, et éviter ainsi les frais supplémentaires liés aux licences par cœur. Cela renforce la liberté d’innovation au sein de l’écosystème Arm, tout en limitant la capacité d’Arm à contrôler la réutilisation des IP acquises. Des acteurs comme Amazon, Broadcom, Google, MediaTek et Nvidia, qui utilisent déjà des cœurs Arm personnalisés, pourraient désormais agir avec plus de certitude juridique. Cette clarté est cruciale dans un contexte où les entreprises cherchent à se différencier via des siliciums sur mesure. Toutefois, cette victoire soulève aussi des tensions entre Arm et ses principaux partenaires. La relation avec Qualcomm, ancien pilier de l’écosystème Arm, est désormais tendue, d’autant que Qualcomm prévoit de poursuivre Arm pour violation de contrat et interférence client, une affaire qui devrait être jugée en mars 2026. Malgré ces tensions, Arm conserve une position dominante grâce à son ISA à faible consommation, son écosystème logiciel mature et son leadership dans les marchés mobiles et embarqués. Mais sa stratégie de développement de cœurs propres (comme les Neoverse CSS) risque de renforcer la méfiance de ses partenaires. Le verdict pourrait même inciter certains à envisager des alternatives comme RISC-V, bien que les contraintes techniques et écosystémiques restent importantes. En somme, cette décision marque un tournant : elle renforce les droits des licenciés Arm tout en mettant en lumière les limites du contrôle d’Arm sur l’évolution de son écosystème. Pour l’avenir, Arm devra repenser sa relation avec ses clients majeurs, privilégiant la collaboration à la confrontation, afin de préserver sa position centrale dans l’industrie du silicium.

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