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Vent de panique sur Salesforce malgré des résultats meilleurs que prévu

il y a 7 jours

Salesforce a publié des résultats trimestriels mitigés malgré une croissance des revenus et bénéfices supérieurs aux attentes, entraînant une baisse de 4 % de son action en séance tardive. Pour le deuxième trimestre fiscal, les revenus ont progressé de 10 %, atteignant 9,33 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net s’est établi à 1,89 milliard de dollars (1,96 dollar par action), contre 1,43 milliard (1,47 dollar par action) un an plus tôt. Cependant, la prévision pour le troisième trimestre a déçu : une marge bénéficiaire ajustée de 2,84 à 2,86 dollar par action sur des revenus de 10,24 à 10,29 milliards de dollars, légèrement en dessous des attentes de 2,85 dollar et 10,29 milliards de dollars selon LSEG. Malgré une perspective annuelle revue à la hausse (11,33 à 11,37 dollar par action sur 41,1 à 41,3 milliards de dollars de revenus), le marché reste sceptique. La société, confrontée à une croissance modeste depuis le milieu de 2024, peine à vendre ses produits marketing et commerce, tout comme à dynamiser son base d’abonnés en expiration. Le président et directeur financier Robin Washington a mis en avant ces défis, tandis que le fondateur et PDG Marc Benioff a critiqué les rumeurs sans fondement sur les réseaux sociaux. Salesforce, dont l’action a chuté de 23 % cette année, est en retard sur la plupart des grandes entreprises technologiques du Dow, avec un ratio valeur d’entreprise sur flux de trésorerie libre au plus bas en dix ans selon Jefferies, qui maintient un avis « acheter ». Malgré son engagement massif dans l’IA, notamment via sa plateforme Agentforce, dont plus de 6 000 contrats ont été signés (dont 6 000 payants), la société n’a pas encore vu ses investissements se traduire par une croissance des bénéfices tangible. Le marché attend une monétisation plus rapide de l’IA, alors que des concurrents comme Oracle ou Microsoft profitent davantage de la vague technologique. Salesforce a annoncé une augmentation de son programme d’achat d’actions à 50 milliards de dollars, dont une partie pourrait servir à de nouvelles acquisitions, comme l’acquisition de l’éditeur de logiciels de gestion des données Informatica pour 8 milliards de dollars. Paradoxalement, l’entreprise automatiser sa propre structure en remplaçant des postes de service client par des agents IA. Le nombre de collaborateurs du service client est passé de 9 000 à 5 000, avec une répartition égale entre humains et IA. Benioff défend cette transformation comme nécessaire et non dystopique. Toutefois, l’adoption de l’IA reste limitée, notamment selon une étude de la Réserve fédérale, qui souligne que le principal obstacle n’est pas la technologie, mais la résistance des utilisateurs. Si l’IA ne se généralise pas aussi vite que prévu, les dépenses excessives pourraient entraîner des conséquences graves. En somme, Salesforce incarne le dilemme actuel des investisseurs : l’engagement massif dans l’IA est incontestable, mais la rentabilité reste à prouver. Le marché, impatient d’un retour sur investissement, manifeste une certaine lassitude face à la hype, même en présence de bons résultats financiers et de stratégies ambitieuses.

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