JD Vance : l'IA automatisera des emplois, mais le marché du travail n'est pas encore réagi
À la conférence « Winning the AI Race Summit » à Washington, DC, organisée par des investisseurs de capital-risque, le vice-président JD Vance a exprimé une certaine confiance dans l'impact de l'intelligence artificielle (IA) sur le marché du travail. Répondant à une question posée par Jason Calacanis, podcaster et investisseur technologique, Vance a affirmé qu'il était « optimiste » quant à la capacité de l'IA à automatiser des emplois, tout en soulignant que son effet n'était pas encore pleinement mesuré. Il a rappelé que pour chaque voiture autonome mise en circulation, quatre conducteurs perdraient leur emploi, et pour chaque robot Optimus introduit dans une usine, cinq ou six emplois de fabricants pourraient disparaître. Cependant, Vance a jugé que la productivité du travail aux États-Unis stagnait, ce qui suggère que le pays n'est pas encore pleinement exposé à l'automatisation technologique. Il a donc conclu que l'Amérique manque encore de technologies plutôt que d'en avoir trop. Le sommet a rassemblé des acteurs clés du monde technologique, comme des investisseurs, des fondateurs d'entreprises et des politiciens, pour échanger sur la stratégie américaine pour dominer la course à l'IA. Ce débat est devenu urgent à mesure que les tensions géopolitiques s'intensifient, notamment après la sortie en janvier d'un modèle d'IA puissant développé par DeepSeek, une startup chinoise. Plusieurs intervenants ont insisté sur le potentiel de création d'emplois de l'IA. Chris Power, fondateur de Hadrian, une entreprise spécialisée dans l'automatisation des usines, a mentionné que son nouveau site en Arizona, ouvrant en 2025, pourrait générer plus de 350 emplois. Cependant, Vance a aussi critiqué les entreprises technologiques pour leur dépendance au travail étranger, soulignant que les grandes entreprises de la Silicon Valley déclarent manquer de travailleurs, tout en ne recrutant pas suffisamment d'étudiants diplômés en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM). Il a pointé cette contradiction comme une preuve d'une mauvaise gestion des ressources humaines. Le discours de Vance reflète une vision équilibrée : il reconnaît les risques de l'automatisation, mais reste convaincu que l'IA peut aussi être un levier de croissance économique.