NVIDIA lance son supercalculateur IA personnel à 3999 $
Nvidia a lancé le 15 octobre la vente de son nouveau DGX Spark, une petite supercalculatrice personnelle conçue pour les développeurs, chercheurs et étudiants souhaitant exploiter des performances d’intelligence artificielle de haut niveau directement sur leur bureau. Malgré son prix élevé de 3 999 dollars – initialement annoncé à 3 000 dollars – ce dispositif, présenté comme « le plus petit superordinateur d’IA au monde », s’impose comme une avancée significative dans la démocratisation de l’IA. Doté d’un processeur Grace Blackwell, d’un CPU ARM à 20 cœurs, de 128 Go de mémoire vive unifiée et de 4 To de stockage NVMe, le DGX Spark offre une puissance de calcul d’un petaflop, soit environ 1 000 TOPS (trillions d’opérations par seconde), suffisante pour exécuter localement des modèles d’IA de 200 milliards de paramètres. Cette performance, bien supérieure à celle des PC grand public, lui permet de rivaliser avec des équipements de data center, tout en consommant seulement 240 watts – contre 3 200 watts pour le DGX-1 de 2016. Contrairement aux PC grand public, le DGX Spark ne tourne pas sous Windows, mais sous une distribution Linux personnalisée basée sur Ubuntu, préchargée avec des outils d’IA d’Nvidia, notamment pour les modèles d’image et les grands modèles linguistiques (LLM). Cette architecture cible spécifiquement les tâches intensives en IA, comme le développement de chatbots avancés, la création d’algorithmes autonomes ou l’expérimentation en robotique. Le dispositif est destiné à des utilisateurs avancés, capables de tirer parti de ses capacités sans être limités par les performances médiocres des ordinateurs grand public, qui ne peuvent généralement exécuter que des modèles d’IA basiques. Nvidia a fait une démonstration symbolique en remettant personnellement un DGX Spark à Elon Musk à Starbase, au Texas, lors d’un test de Starship, le lanceur spatial le plus puissant au monde. Cette livraison souligne l’ambition de la société de rapprocher l’IA des lieux où les idées émergent, que ce soit dans des laboratoires de robotique, des studios artistiques ou des startups. Des institutions comme Arizona State University, Ollama, Zipline ou l’artiste Refik Anadol ont déjà reçu des unités, marquant le début d’une nouvelle ère où l’IA superperformante est accessible au-delà des data centers. Des partenaires comme Acer, Asus, Dell, Lenovo et Gigabyte proposeront également leurs propres versions du DGX Spark, dont le modèle Veriton GN100, au même prix. Bien que le produit ne soit pas encore disponible dans les grandes chaînes comme Best Buy, il sera distribué via des revendeurs spécialisés comme Micro Center aux États-Unis. En parallèle, une version plus puissante, le DGX Station, est en préparation, bien que sans date de sortie annoncée. En somme, le DGX Spark n’est pas une machine pour le bureau ordinaire, mais un outil de création pour les pionniers de l’IA. Il illustre la volonté d’Nvidia de déplacer le centre de gravité de l’IA du cloud vers le poste de travail, en offrant une puissance autrefois réservée aux géants technologiques à des utilisateurs plus larges. Ce pas vers une IA accessible pourrait bien catalyser la prochaine révolution technologique, loin des salles de serveurs, dans les laboratoires et les bureaux.