L'ASMR Généré par IA Inonde YouTube : Un Nouveau Cap dans la Création Vidéo Automatisée

Le 24 juin 2025, Justine Moore, une spécialiste connue pour son analyse critique des contenus générés par l'intelligence artificielle (IA) depuis la sortie de Veo 3 de Google, a partagé ses préoccupations concernant l'irruption de l'IA dans le monde de l'ASMR ( Autonomous Sensory Meridian Response ). Cette technologie d'IA générant du contenu vidéo semble maintenant s'attaquer aux vidéos ASMR sur YouTube, une tendance inquiétante qui suscite une forte réaction de la communauté des utilisateurs. Véo 3, le générateur de vidéos IA de Google, est déjà fortement ancré dans ce qui pourrait être qualifié de notre "nouveau monde courageux" de la création de contenu vidéo. Jusqu'à présent, cette technologie a produit des vlogs Harry Potter, du contenu street interview, des déballages de produits et bien d'autres vidéos. L'ASMR, un élément central de la communauté YouTube, constitue désormais la cible du prochain coup d'assaut de l'IA, et cette éventualité ne fait qu'amplifier le sentiment de saturation et de rejet chez ses fervents défenseurs. Moore a tweeté : "Je déteste devoir le dire, mais l'IA ASMR n'en est qu'à ses débuts et elle ne fait que s'améliorer." Ces vidéos, qui reprennent des formats populaires comme "Est-ce un gâteau ?", visent à créer un effet "étrangement satisfaisant". Pourtant, loin des plaisanteries, cette nouvelle forme de contenu soulève de sérieuses questions quant à sa pertinence et à son impact sur les pratiques d'origine. Le ASMR est souvent utilisé par ses adeptes comme un outil de relaxation, notamment pour combattre l'insomnie. Contrairement à d'autres types de contenus créés par l'IA, qui peuvent être divertissants ou utiles à des fins variées, l'idée d'une intelligence artificielle prenant en charge la production de vidéos ASMR apparaît profondément perturbante pour de nombreux spectateurs. La technologie, bien qu'habile, manque encore de la finesse et de l'authenticité que beaucoup recherchent dans ces vidéos. L'intrusion de l'IA n'est cependant pas limitée au domaine de l'ASMR. Elle s'étend également à des propriétés intellectuelles mondialement reconnues, au refus massif des acteurs hollywoodiens, et même à l'industrie publicitaire, qui salive à l'idée de générer des spots publicitaires destinés à être diffusés pendant les heures de grande écoute. Ces avancées, malgré leur potentiel, alimentent l'angoisse croissante de voir les derniers bastions créatifs submergés par des algorithmes impersonnels. Face à cette marée montante de contenu IA, la réaction de Moore n'est pas isolée. De nombreuses voix se font entendre pour dénoncer cette tendance, allant jusqu'à envisager des pétitions pour lutter contre cette prolifération. Il est compréhensible que de nombreux utilisateurs ne soient pas prêts à laisser des machines prendre le relais dans des domaines aussi intimes et personnels que la détente et le sommeil. Bien que l'IA puisse apporter des solutions pratiques dans divers aspects de la vie quotidienne, comme commander un Uber, résumer des emails interminables ou gérer les impôts, son utilisation pour créer des expériences relaxantes et sensorielles soulève des inquiétudes. Les puristes du genre craignent que ces vidéos générées par ordinateur ne nuiscant à l'essence même de l'ASMR, qui repose sur des stimulations sensorielles précises et authentiques. En conclusion, alors que le développement de l'IA continuera à transformer le paysage numérique, il est essentiel de maintenir un dialogue critique et constructif. Les utilisateurs doivent pouvoir choisir les types de contenus créés par l'IA qu'ils souhaitent consommer, tout en préservant l'authenticité et la qualité des expériences sensorielles traditionnelles. Pour ma part, je suis prêt à accueillir le grand lullaby robotique, mais j'aimerais tout de même qu'on me réveille avant que le train ne s'éloigne trop loin vers Slopville, pour aller savourer quelques macarons moelleux.