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15 milliards de dollars pour un ingénieur : pourquoi Andrew Tulloch a dit non à Zuckerberg

il y a 18 jours

Malgré une offre potentielle de 15 milliards de dollars, Andrew Tulloch, un expert en intelligence artificielle australien de 37 ans, a refusé de rejoindre Meta, malgré les efforts répétés de Mark Zuckerberg. Cette décision a fait sensation dans le monde tech, révélant une vérité de plus en plus évidente : dans la course à l’IA, l’argent n’est plus le seul levier pour attirer les meilleurs talents. Tulloch, cofondateur de Thinking Machines Lab (TML), une start-up d’IA créée en février 2025 par l’ex-première responsable technique d’OpenAI, Mira Murati, a été le principal objectif de Meta dans une vaste opération de recrutement. Après le départ de Murati d’OpenAI en septembre 2024, une vingtaine de ses collaborateurs l’ont rejointe pour créer TML. Parmi eux, Tulloch, qui avait quitté Meta en 2023 pour rejoindre OpenAI, a choisi de suivre Murati, non seulement par loyauté, mais aussi par conviction technologique. L’offre de Meta était sans précédent : un contrat de six ans valorisé à 15 milliards de dollars, basé sur des actions et des bonus liés à la performance. Zuckerberg et Alexandr Wang, le nouveau directeur du laboratoire superintelligent de Meta, ont personnellement tenté de convaincre Tulloch. Leur argument ? Revenir chez son ancien employeur, bénéficier d’un accès à des ressources quasi illimitées, et participer à la construction du futur de l’IA. Mais Tulloch a dit non. Et il n’est pas seul. Malgré des offres allant de 2 à 5 milliards de dollars pour d’autres membres de TML, aucun n’a accepté. Ce rejet massif souligne un changement profond dans les priorités des chercheurs d’élite : l’argent, même à ce niveau, n’est plus le facteur décisif. Tulloch, diplômé de l’Université de Sydney avec la meilleure moyenne du département des sciences, puis de la prestigieuse Trinity College à Cambridge, a une carrière impressionnante. Il a débuté chez Goldman Sachs, puis passé 11 ans chez Meta, où il est devenu « ingénieur distingué », le plus haut poste technique de l’entreprise. Il a joué un rôle clé dans le développement de PyTorch et des systèmes d’apprentissage automatique. En 2016, OpenAI l’avait déjà approché — alors qu’il gagnait 800 000 dollars chez Facebook — mais il avait refusé, craignant une baisse de salaire trop importante. Aujourd’hui, la situation est inversée. Il est déjà riche grâce aux actions de TML, dont la valorisation seed s’élève à 120 milliards de dollars. Pourtant, il a choisi de rester dans une structure plus petite, plus agile, où la culture collaborative et l’objectif commun — rendre l’IA plus compréhensible, personnalisable et accessible — semblent plus alignés avec ses valeurs. Les chercheurs d’élite, comme le souligne Deedy Das de Menlo Ventures, ne sont plus seulement motivés par le salaire. Ils sont préoccupés par la mission, la culture, et la direction éthique de leurs projets. Beaucoup redoutent que leurs travaux servent des modèles publicitaires, comme chez Meta, dont le modèle économique repose sur la monétisation de l’attention. En revanche, OpenAI et ses dérivés, comme TML, sont perçus comme des lieux où l’innovation est libre, où les décisions sont prises collectivement, et où l’objectif ultime — l’intelligence artificielle générale — est au cœur des priorités. Pour Zuckerberg, le défi n’est plus de dépenser plus, mais de prouver que Meta peut offrir un environnement où les meilleurs cerveaux se sentent libres, valorisés et alignés sur une vision plus grande. L’histoire de Tulloch montre que, dans l’ère de l’IA, la vraie compétition ne se joue pas seulement sur les chiffres, mais sur la confiance, la culture et le sens.

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