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Licences d’exportation bloquées : les GPU H20 de Nvidia en panne en Chine à cause d’un retard record au département du Commerce américain

il y a 4 jours

Les puces graphiques H20 d’Nvidia sont désormais au cœur d’un grave retard dans le traitement des licences d’exportation aux États-Unis, selon des informations révélées par Reuters. Ce blocage, qualifié par des responsables du département du Commerce américain de « pire retard dans l’histoire des licences d’exportation depuis plus de 30 ans », a mis en suspens des milliards de dollars de produits, dont des GPU et d’autres équipements technologiques, empêchant leur livraison à des entreprises chinoises. Ce problème s’inscrit dans un contexte plus large de tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine, particulièrement marqué par les restrictions imposées aux technologies avancées, notamment celles utilisées pour l’intelligence artificielle. Les GPU d’Nvidia, notamment les modèles H20 conçus pour répondre aux contraintes américaines tout en restant fonctionnels pour les applications d’IA en Chine, sont au cœur de ces tensions. Leur exportation nécessite une autorisation préalable du département du Commerce, mais les demandes sont actuellement bloquées par un surcroît de dossiers et des difficultés internes. Selon plusieurs sources proches du dossier, ce ralentissement s’expliquerait par une combinaison de facteurs : une réduction du personnel chargé des licences, des dysfonctionnements dans les canaux de communication entre les entreprises et les autorités, ainsi qu’un manque de coordination au sein de l’administration. Ces éléments ont transformé un processus déjà complexe en un véritable goulot d’étranglement, affectant non seulement les ventes d’Nvidia, mais aussi l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement technologique mondiale. Le contexte politique n’est pas étranger à cette situation. Depuis le début du second mandat de Donald Trump, les politiques commerciales américaines ont été marquées par une instabilité persistante : tarifs douaniers fluctuants, tensions avec des alliés traditionnels, et une approche plus restrictive en matière d’exportation de technologies sensibles. La Chine, en tant que principal acteur dans le domaine de l’IA, est au centre de ces préoccupations stratégiques. Les États-Unis cherchent à limiter son accès à l’infrastructure matérielle nécessaire au développement de systèmes d’intelligence artificielle de pointe, tout en cherchant à maintenir une certaine flexibilité pour leurs partenaires industriels. Ce retard dans l’octroi des licences met donc en lumière les limites d’une politique commerciale fragmentée et mal coordonnée. Alors que les entreprises cherchent à naviguer dans un paysage réglementaire en constante évolution, les retards administratifs risquent de nuire à la compétitivité américaine, tout en poussant la Chine à accélérer ses efforts de délocalisation technologique. En l’état actuel des choses, des milliards de dollars d’activités économiques restent figés, au détriment des entreprises, des clients et de l’innovation globale.

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