Sam Altman : Les jeunes diplômés seront les premiers à exploiter l’IA, peut-être même pour explorer le système solaire d’ici 2035
Sam Altman, PDG d’OpenAI, affirme que les jeunes diplômés universitaires seront mieux équipés que les générations plus âgées pour s’adapter aux transformations provoquées par l’intelligence artificielle. Selon lui, les 22 ans d’aujourd’hui vivent une période historique sans précédent, où les opportunités créatives et entrepreneuriales sont plus grandes que jamais. Il estime que, dans dix ans, ces jeunes pourraient exercer des métiers inimaginables aujourd’hui, comme participer à des missions spatiales d’exploration du système solaire, dans des emplois à la fois passionnants, bien rémunérés et fondés sur des innovations technologiques majeures. Altman s’exprime ainsi dans une interview sur la chaîne YouTube « Huge Conversations » animée par Cleo Abram, où il souligne qu’il est moins inquiet pour les jeunes diplômés que pour les travailleurs plus âgés, notamment ceux de 60 ans ou plus, qui pourraient refuser de se reconvertir ou de se ressourcer face aux évolutions rapides du marché du travail. « Je m’inquiète davantage de ce que cela signifie pour le 62 ans qui ne veut pas se reconvertir », dit-il, critiquant le manque de volonté politique et sociale à accompagner ces changements. Contrairement à certaines prévisions alarmistes, Altman reste optimiste sur l’avenir des jeunes. Il estime que l’IA permet désormais à une seule personne de lancer une entreprise à fort potentiel, capable de générer des milliards de dollars de valeur tout en apportant une réelle innovation au monde. « C’est peut-être la première fois dans l’histoire que quelqu’un peut créer une entreprise d’un milliard de dollars seul », affirme-t-il, mettant en avant la puissance démocratique des outils d’IA. Cependant, ses propos contrastent avec ceux d’autres dirigeants technologiques. Dario Amodei, PDG d’Anthropic, a prévenu que l’IA pourrait éliminer jusqu’à la moitié des emplois de niveau entry dans le secteur blanc d’ici cinq ans, une menace qu’il juge insuffisamment prise au sérieux par l’industrie et les décideurs. Pour lui, une préparation collective est urgente. Altman reconnaît que la trajectoire à long terme est difficile à prédire, mais il imagine un avenir radicalement différent d’ici 2035. Il imagine un diplômé universitaire de cette époque, peut-être même sans avoir suivi de formation traditionnelle, embarquant dans une mission spatiale, tandis que les générations précédentes auraient été contraintes de faire des emplois routiniers et peu stimulants. « Je me sentirais mal pour vous et moi », lance-t-il avec humour, soulignant l’écart de potentiel entre les générations. En résumé, Altman incarne une vision optimiste et audacieuse du futur, où l’IA libère la créativité humaine à une échelle inédite. Toutefois, cette perspective soulève des questions fondamentales sur l’inégalité d’accès aux opportunités, la nécessité d’une requalification massive et la responsabilité des institutions à préparer la société à une transformation aussi profonde. Son message, bien que positif, met en lumière les enjeux structurels que l’IA pose à l’ensemble de la société.