Italie enquête sur Meta pour intégration non consentie de l’IA dans WhatsApp
L’autorité italienne de la concurrence a lancé une enquête contre Meta, soupçonnant la société d’avoir violé les règles de concurrence de l’Union européenne en intégrant son assistant d’intelligence artificielle, Meta AI, dans l’application WhatsApp sans le consentement préalable des utilisateurs. Selon les autorités italiennes, cette intégration pourrait constituer une pratique anticoncurrentielle en favorisant indûment les services propres de Meta au détriment des alternatives disponibles sur le marché. L’enquête vise à déterminer si l’implémentation de l’IA dans un service de messagerie aussi largement utilisé constitue une forme de « verrouillage » des utilisateurs, limitant ainsi leur liberté de choix et entravant la concurrence loyale. L’Autorité italienne de la concurrence (AGCM) est particulièrement attentive à la manière dont les grandes plateformes technologiques intègrent de nouvelles fonctionnalités, notamment celles basées sur l’intelligence artificielle, dans leurs produits existants. Cette démarche soulève des questions sur la transparence, le consentement des utilisateurs et le risque d’abuse de position dominante. Si les faits sont confirmés, Meta pourrait faire face à des sanctions importantes, notamment des amendes pouvant atteindre plusieurs centaines de millions d’euros. Cette procédure s’inscrit dans un cadre plus large de surveillance renforcée des géants du numérique par les autorités européennes, qui cherchent à garantir un équilibre entre innovation et concurrence équitable.